LA CONSTANCE

C’est une constante à Aix-en-Provence depuis le début des années 60 : le patrimoine est au cœur des nécessaires opérations d’aménagement urbain et d’évolution de la ville. Car le présent et l’avenir ne peuvent oublier le passé, ce socle immémorial et précieux sur lequel la ville s’est construite, a évolué, a grandi.

Les grandes opérations publiques aixoises en témoignent, tandis qu’ailleurs parfois la modernité a effacé l’histoire.
A Aix, dans les années 60,  le projet urbain d’Encagnane  a préservé les deux bastides historiques de La Mareschale et du Jas de Bouffan, aujourd’hui cœur battant ouvert au public des parcours cezanniens.
Dans les années 70,  l’aménagement du Jas de Bouffan  a pris en compte les spécificités du paysage, son vallonnement et a sauvegarder plusieurs bastides et maisons anciennes, Bastide Valcros, Bastide de Pauliny, Saint-Mitre, Campagne Roure ou Château de l’Horloge.
Les années 80 ont préservé dans  le secteur Sextius-Mirabeau-Europe , la grande manufacture d’allumettes du XIXe siècle appelée à accueillir la Bibliothèque Méjanes.
L’aménagement de  l’écoquartier de La Duranne  dans les années 90 a permis de préserver divers bâtiments anciens, bastides, oratoires, pigeonnier, petit pont romain et ancien sanatorium.
Quant au  quartier Sextius-Mirabeau , il a permis de réhabiliter le Logis du Bras d’Or, maison Darius Milhaud datant de la fin du XVIIe siècle, mais aussi par exemple l’ancien bâtiment des Postes construit dans l’immédiat après-guerre.
 
 Les dernières décennies ont été marquées à Aix par le renforcement des interventions publiques en faveur de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine architectural urbain. 
Le projet de La Constance en témoigne. Rien n’a été oublié ou laissé pour compte. Le Maire d’Aix-en-Provence avait posé dès l’origine le respect intégral des massifs boisés, ainsi que des propriétés existantes et de leurs jardins.  Pas d’expropriation pour faire naître La Constance, c’est assez exceptionnel pour une opération de cette envergure. 
 

Pour mieux appréhender les patrimoines de La Constance et permettre leur protection et leur valorisation, la Ville a commandé au Conservateur en chef du Patrimoine, Michel-Edouard Bellet, ainsi qu’à ses directions du Patrimoine et de la Culture, une Etude répertoriant tous les éléments patrimoniaux remarquables ou dignes d’intérêt.

Il en est résulté une brochure rendue publique, Le Patrimoine de La Constance,  qui s’appuyait également sur les archives, témoignages et actes notariés des familles ayant habité les lieux durant des décennies, Borricand, Sidi Saïd et Milon notamment.
Elle est consultable ici.