LA CONSTANCE
LE VRAI / LE FAUX
La Constance est-il un projet nécessaire ?
Il est indispensable pour permettre à la ville d’atteindre les objectifs annuels en logements du PLUi : 800 à 900 logements pour répondre à l’accroissement démographique, aux évolutions sociales et familiales (émancipation des jeunes, séparations des couples, accroissement continu des populations étudiantes et seniors) et à l’attractivité d’Aix.
Le projet est lié aux objectifs de développement économique et d’innovation, de création d’emplois de proximité, tertiaires, commerciaux ou de services. Il doit permettre de garder sur le territoire des entreprises en développement mais en recherche de locaux, ainsi que de favoriser l’implantation de nouvelles écoles d’enseignement supérieur (ESG, ESMA…) en renfort du pôle présent au Jas de Bouffan (MMSH, ESSCA).
Le projet est nécessaire pour répondre à l’évolution programmée d’Encagnane et au relogement des habitants des barres d’immeubles à détruire dans le cadre du NPNRU.
Il est lié à la volonté de la ville de respecter ses obligations SRU, avec 25% de logements sociaux à l’échelle du futur quartier, dans une logique harmonieuse de mixité sociale.
Le projet de La Constance permet de ne pas étendre la ville au-delà de sa logique concentrique de développement et de la connecter au réseau de transport urbain et au BHNS, dont les dessertes évolueront en lien avec le développement du quartier.
Il est à même d’offrir des équipements publics (salle de spectacles, stade de football Reynier, grand parc central, groupe scolaire) ou privés (stade de rugby Provence Rugby, Ecole des XV, Bastide Bellevue, Bastide-Vieille, Dalida Institute) rayonnant au-delà du quartier.
Compromettre cette opportunité pour Aix-en-Provence de faire naître ici un quartier exemplaire, inspiré par le patrimoine et témoin de la ville intelligente et innovante interdirait à la ville tout développement et toute capacité de répondre aux attentes légitimes de logement des habitants.
C’est le sens de la prise de responsabilité de chacun sur ce dossier.

Des « solutions miracle » ?
Pour s’opposer à La Constance, des postures dogmatiques évoquent des solutions alternatives.
L’opération de La Duranne ne fournira plus très longtemps suffisamment de logements pour répondre aux besoins des familles aixoises et aux plus de 800 logements supplémentaires nécessaires chaque année..
Première solution miracle celle de « la ville sur la ville » : elle ne peut hélas répondre à la demande, alors qu’en réalité elle ne propose difficilement qu’environ 200 logements réalisables par an…et s’accommode de la destruction de villas avec jardins en centre-ville pour construire de petits immeubles (sans parler des recours multiples sur ces dossiers des riverains et des associations environnementales !).
Deuxième recette miracle, celle qui propose de construire des logements au coeur des zones d’activités ! Dans l’immense majorité des cas, cela semble vraiment irrespectueux pour les futurs habitants qui n’auraient donc pas le droit de vivre dans un cadre de vie esthétique, calme et végétalisé, mais partageraient leur quotidien avec le trafic des zones commerciales ou les camions des zones d’activités ?... Le Pôle d’activités d’Aix-en-Provence peut laisser à penser qu’il dispose de locaux vides ou de dents creuses. Mais c’est le principal pôle économique de la métropole Aix-Marseille, le premier de la Région et son développement est continu. Il manque plutôt de possibilités d’accueil d’entreprises nouvelles. Y disséminer quelques immeubles de logements éloignés des équipements publics et services aux habitants n’est pas une solution envisageable, hors d’éventuelles disponibilités à La Pioline en proximité immédiate avec le tissu urbain.
Troisième recette miracle, la résorption de l’habitat vacant ou utilisé pour des locations ponctuelles ou saisonnières. Au-delà des intentions, il y a la réalité de la propriété privée et des usages souhaités par les propriétaires. Il ne suffit pas de souhaiter disposer de logements peu ou pas occupés pour que cela se produise, comme en témoigne l’action volontariste menée par la ville d’Aix dans son cœur historique qui ne permet chaque année que de remettre en location permanente une poignée de logements.
Au-delà du « y’a qu’a -faut qu’on » qui se heurte aux réalités, aux contraintes, au temps long des opérations, il n’y a pas d’autre possibilité, proche dans le temps, que de lancer la ZAC de La Constance qui n’atteindra d’ailleurs son objectif affiché de logements, de véhicules et d’habitants que dans 15 ans !
La ville doit évoluer, tenir compte bien sûr des contraintes du temps, des attentes post-covid avec des espaces extérieurs, des services de proximité et de la convivialité , mais elle doit continuer à accueillir ses enfants, les loger, leur fournir des emplois, répondre à leurs attentes.
La Constance n’a pas été concertée ?
Difficile de trouver ailleurs en France, une opération urbaine ayant autant soigné en amont la concertation, la co-construction.
Dire le contraire n’est pas honnête !
Ressasser les mêmes arguments qu’en 2012 alors que le projet n’a cessé d’évoluer, rejouer la même partition avec les mêmes approximations anxiogènes ou caricaturales, les mêmes additions d’associations peu représentatives, prétendre surtout à une plus grande connaissance des sujets face aux multiples compétences mobilisées pour faire naître le projet n’est pas sérieux.
Ainsi se croire plus compétent en urbanisme durable que des références de l’urbanisme durable comme l’agence Christian Devillers (Grand Prix de l’Urbanisme, enseignant aux Ponts et Chaussées et dans les grandes universités américaines), les architectes Stéphane Fernandez (Professeur à l’Ecole d’architecture, distingué par de nombreux Prix) ou Philippe Rahm (Théoricien de l’architecture bio-climatique), unanimement reconnus par leurs pairs en France et au-delà , semble manquer singulièrement d’humilité .
De même, se considérer plus légitime dans la connaissance et la défense de Paul Cezanne que Denis Coutagne, Philippe Cezanne, la Société Paul Cezanne, Bruno Ely, Michel Fraisset semble un peu présomptueux.
Peu de projets d’urbanisme ont su autant écouter et évoluer au fil des années et des attentes. C’est ce que le Commissaire enquêteur du Gouvernement a conclu au terme de l’enquête publique environnementale et du long travail d’écoute et d’étude du dossier qu’il a menée en octobre-novembre 2024.

La Constance intègre t-elle
le fait cezannien ?
Il a été pris en compte dès l’origine du projet et même en amont de celui-ci ! De sorte que ce projet urbain est le premier en France à faire préexister et prévaloir le cadre culturel sur le schéma d’urbanisme.
Il s’agit la d’un des pré -requis majeurs du projet, avec aussi le suivi écologique par le BE Ecotonia notamment et la préservation des paysages et espaces naturels qui a été une priorité pour le projet de s son origine et a intégré toutes les recommandations des services de l’Etat avec la volonté de renaturer ou revaloriser des espaces dégradés par les occupations et décharges sauvages, ainsi que les pollutions diverses d’une zone périurbaine peu surveillée.
L’ensemble des espaces boisés du plateau, dont certains qui n’existaient pas encore sur les photos de John Rewald avant-guerre, sont préservés par le projet.
Une Etude Patrimoine a été conduite dès 2012 en lien avec la DRAC et sous la direction du Conservateur en chef du patrimoine, Michel-Edouard Bellet, directeur de service à la ville d’Aix, afin d’identifier les éléments remarquables existants sur le site qui ne possède aucun monument historique, mais deux sites majeurs Bellevue et Bastide-Vieille, totalement protégés et valorisés par le projet.
Puis le concours international d’urbanisme a eu pour obligation de prendre en compte et d’intégrer les résultats de l’Etude Coutagne (2013), commandée par l’aménageur SPLA pour avoir une idée exhaustive des enjeux cezanniens et trouver des réponses à y apporter.
Le projet est particulièrement respectueux des sites cezanniens, fil rouge de l’aménagement, et du patrimoine naturel de cette colline de Valcros où Cezanne et Renoir ont peint. Le schéma d’urbanisme tient ainsi compte des cônes de vue du peintre identifiés dès 2013 par l’Etude Coutagne, et désormais inconstructibles afin de permettre d’ouvrir les perspectives vers le grand paysage.
Le projet est aussi innovant permettant de passer de sites inaccessibles au public (puisqu’intégrés dans des propriétés) ou fortement dégradés, à des sites cezanniens aménagés, conçus pour être ouverts au plus grand nombre et permettant un partage de l’oeuvre, de sa richesse grâce à des technologies contemporaines de réalité augmentée et modélisation 3D par exemple.
Cezanne sera donc au coeur de l’aménagement urbain, en relation et synergie avec le Centre international Paul Cezanne de la Bastide du Jas de Bouffan, par la valorisation de son oeuvre, la mémoire de sa présence sur le plateau, au travers de parcours cezanniens, d’installations ou lieux présentés dans un dialogue entre le tableau et l’évolution contemporaine du paysage proposant au visiteur une incursion dans l’oeuvre, une évocation du paysage tel que Cezanne l’a connu et un parcours au travers des évolutions urbaines des 20è et 21è siècles.
Dans cette logique, l’aménagement de la ZAC de La Constance pourrait alors intégrer des interventions artistiques et culturelles, permettant de relier le passé au présent en activant les points de vue de Cézanne comme repères identitaires. Cette expérimentation aurait pour objectif de créer une dynamique de découverte du site par des événements et des installations durables et éphémères (sculptures, oeuvres d’art, 3D…).
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Cezanne à La Constance, c’est l’opportunité d’une identité forte pour le nouveau quartier et le partage avec le plus grand nombre de l’oeuvre et des spécificités de la peinture du Père de l’Art moderne avec des espaces réservés à l’accueil des scolaires, touristes, visiteurs et amoureux de Cezanne.
Il est à noter également que chaque réalisation fait l’objet d’une saisie du consultant cezannien de l’opération pour avis, demande d’évolution ou de prise en compte d’un cône de vue. Ainsi, la réalisation du nouveau Stade Reynier a fait l’objet, en 2019, de modifications demandées a son architecte, dans la logique de l’Etude Coutagne.
Allant au-delà des recommandations du Patrimoine, dans un souci d’exemplarité s’appliquant à la ZAC dans son ensemble, et dans le prolongement de la Concertation préalable, la ville d’Aix a imposé , en 2018, au projet de Campus VPG la préservation des façades extérieures d’une bâtisse menacant ruine, Lou Deven, dont un petit élément architectural de façade se devinait sur une aquarelle de Cezanne. Cet exemple marque l’engagement de la Ville et préfigure son attention à préserver l’essentiel et au-delà.
Peu de villes ont autant fait qu’Aix-en-Provence pour la préservation et la valorisation d’un artiste, tel que Cezanne, au cours des dernières années.
La Constance est-il
un projet responsable ?
C’est un projet responsable qui a cherché à l’exemplarité, au point d’avoir intégré de nombreuses attentes et demandes liées à la concertation préalable, aux relations tissées avec le CIQ de La Constance. A la demande expresse du Maire d'Aix-en-Provence, Maryse Joissains Masini, le projet a répondu favorablement à toutes les demandes des services de l’Etat formulées au cours de la dernière décennie, même lorsque celles-ci n’étaient pas mises en oeuvre dans d’autres opérations urbaines de notre région.
Ce projet est le fruit d’une anticipation des besoins, d’une vision de l’avenir d’Aix, de l’ambition de faire naître un quartier exceptionnel, durable, intelligent, et appuyant sa spécificité sur son identité, fort de 12 années de concertations, d’études, de contre-études, de nouvelles études liées à de nouvelles normes et d’enquêtes publiques.
Il est le fruit d’une co-construction avec les riverains et les habitants et a su évoluer depuis plus de dix ans, pour lever les craintes et répondre aux attentes.
Responsable et durable, il est économe en foncier (40 ha à urbaniser sur les 98 ha de la ZAC d’origine).
Il préserve intégralement les propriétés existantes et les massifs boisés.
Il a été conçu par l’urbaniste lauréat Christian Devillers, célèbre pour avoir été l’un des précurseurs en France des quartiers durables.
Il s’est attaché à revisiter les grands principes de l’architecture harmonieuse et qualitative de la ville d’Aix.
Il a été enrichi par l’urbaniste-paysagiste suisse Philippe Rahm, célèbre pour son approche bio-climatique, atmosphèrique et humaine de l’architecture, et pour sa prise en compte en milieu urbain des évolutions climatiques à venir.
Le projet intègre les principes urbains de « la ville du ¼ d’heure » de Carlos Moreno avec une attention particulière aux espaces publics et à leurs usages de proximité .
Le projet de La Constance préserve et réhabilite la ripisylve qui le traverse, sa biodiversité , les corridors écologiques et crée autour d’elle un écrin végétal de plus de 20 hectares de parc et espaces naturels, aujourd’hui inaccessibles et qui demain profiteront à tous.
Le projet de La Constance s’inscrit dans la labellisation Quartier Durable Méditerranéen (Envirobat QDM) avec ses exigences d’écoquartier et de construction durable et économe, ainsi que ses objectifs visant à permettre la transition écologique des territoires.
Il est majoritairement piéton , et l’est totalement dans ses coeurs d’îlots.
Il sera doté des dernières avancées de la smart city au service des habitants , renforçant notamment les performances énergétiques, connecté aux transports en commun et valorisera les modes de déplacements doux.
L’opération urbaine de La Constance a pris en compte les nouvelles exigences environnementales, de mobilités ou de santé publiques préconisées par le législateur et sous le contrôle des services de l’Etat.
Il intègre un talus paysager constitué des terres excavées sur le site et qui renforcera la protection des secteurs d’habitation des nuisances de l’autoroute A8.
Enfin, pour mémoire, l’urbanisation raisonnée du futur quartier de la Constance se déroulera sur 15 ans au moins et continuera d’évoluer dans un esprit pragmatique et de concertation avec les habitants.
La Constance est-elle impopulaire ?
La Constance est le fruit d’un dialogue constant avec les riverains et la population depuis 12 ans !
Le projet a bénéficié dès son origine du soutien du CIQ de La Constance réunissant ses habitants et a tenu compte de leurs demandes au fil des années. D’autres présidents de CIQ éloignés géographiquement de La Constance ont parfois manifesté leur opposition, sans consulter leur base d’adhérents pour s’exprimer sur ce dossier d’intérêt général.
Le projet a bénéficié à toutes ses étapes du soutien majoritaire de la population, soutien dans les réunions publiques de concertation, soutien majoritaire lors des enquêtes publiques, soutien électoral donné en maintes occasions aux porteurs politiques directs du projet, sans oublier le soutien unanime des groupes politiques du Conseil municipal, en 1996, lorsque le secteur a été défini pour accueillir l’extension de la ville !
La majorite silencieuse s’est exprimée.
Le projet bénéficie par ailleurs du soutien de diverses associations sportives (fortes structures ASNA-Nord football ou Provence Rugby notamment) et des quartiers limitrophes du Jas de Bouffan et d’Encagnane auxquels il est lié par la mutualisation des équipements publics ou l’offre à venir de services et d’emplois nouveaux.
Le projet bénéficie du soutien actif des milieux économiques (CCI, French Tech, Top20, Medinsoft, UPE 13), mobilisés pour le développement et l’emploi du secteur, autour du numérique, du tertiaire et des services.
Le projet est soutenu par les acteurs culturels autour du 6Mic, mais aussi du CIACU et Fédération Danse-Cultures urbaines PACA.
La récente enquête publique (septembre-octobre 2024) a une nouvelle fois été marquée, malgré l’activisme de certains opposants et associations, par une adhésion majoritaire et multiple au projet qui n’exonère pas l’aménageur et la collectivité d’un suivi pragmatique et évolutif des recommandations et des attentes exprimées.
Face à cette adhésion, l’enquête publique a vu le retour de contributions (souvent déposées la veille de la clôture de l’enquête…) de certains représentants d’associations opposés depuis l’origine au projet mais, comme l’a souligné le Commissaire enquêteur du Gouvernement, n’ayant pas pris la peine de consulter l’actualité du dossier et les multiples évolutions du projet au fil des années et des demandes des services de l’Etat !
Cette opposition au projet est de fait assez dogmatique et sans proposition alternative crédible relativement au défi du logement.
Après l’avis favorable du Commissaire enquêteur, un nouveau porte-parole autoproclamé de la défense du cadre de vie, de « la plaine de La Constance » (qui est en fait un plateau !) et de l’oeuvre de Paul Cezanne, a saisi les médias et manifesté son désir « en année pré-électorale » de faire pression sur les autorités, hors du cadre réglementaire prévu par la loi et en annonçant « de l’agitation », ou « une saisie de l’UNESCO » (alors que la Sainte-Victoire même n’est pas inscrite au patrimoine mondial !?), pour faire prévaloir une opinion très minoritaire et mal étayée.
L’agitation annoncée a organisé une mobilisation médiatique souvent à charge et à sollicité tous les prêteurs d’œuvres de Paul Cezanne à travers le monde afin de leur demander, contre les intérêts même de la ville d’Aix et de ses habitants, de refuser de participer à la grande exposition Cezanne 2025 !
Dans une logique du passé , certains souhaiteraient sanctuariser 100 hectares de propriétés privées sans mesurer que ce contexte rendrait improbable toute valorisation cezannienne, à la différence du projet urbain souhaitant faire découvrir l’oeuvre et l’artiste au plus grand nombre.
La Constance menace t-elle
la santé publique ?
Les problématiques de santé publique liée à l’élaboration du schéma d’urbanisme du futur écoquartier ont été prises en compte dans la conception du Schéma d’urbanisme.
Soucieuse de présenter un projet exemplaire, la ville d’Aix et son aménageur SPLA-SEMEPA ont diligenté au fil de l’évolution de l’opération les études environnementales et de pollution nécessaires à la constitution d’un dossier particulièrement exigeant en la matière, de création de ZAC, puis de réponses aux observations des Services de l’Etat.
Malgré la complexification croissante des normes et seuils d’alerte ou de mise en garde, la ville d’Aix n’a jamais cherché à gagner du temps ou à contourner les préconisations.
Ce faisant, elle a parfois été au-delà même du nécessaire légal et a, par exemple, revu son Schéma d’urbanisme de manière à éloigner plus encore les bâtiments de l’autoroute comme souhaité par la DREAL.
Il est donc inacceptable de lire ou d’entendre que la ville d’Aix et son projet menaceraient la santé publique et singulièrement celle des enfants !
Les normes environnementales évoluent chaque année ou presque, il est impossible de faire correspondre les longues études menées par les bureaux d’études spécialisés avec la prise en compte, non pas de la loi mais de certains objectifs idéaux évoqués dans telle ou telle sphère.
Ainsi, les seuils de pollution fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sont établis pour inciter aux bonnes pratiques et aux évolutions sur le temps long. C’est pourquoi elles ont une portée non contraignante sur le plan juridique.
Les seuils très évolutifs de pollution de l'OMS sont principalement des recommandations basées sur des recherches scientifiques.
D’autres organismes en éditent aussi. Ces seuils n'ont pas de force obligatoire pour les États. L'OMS agit en tant qu'organe consultatif en émettant des lignes directrices. On peut dire que les objectifs OMS les plus récents ont évolué postérieurement à l’étude sur la qualité de l’air, mais on doit dire que cela ne remet pas en cause l’analyse.
L’étude Air et Santé relative à la ZAC de la Constance est une analyse approfondie et rigoureuse, menée par des experts, et conforme aux normes et méthodologies établies par les autorités sanitaires. Elle évalue l'impact des polluants atmosphériques (NOx, PM10, PM2.5, benzène, etc.) sur la santé publique et l'environnement, en s'appuyant sur des données scientifiques actualisées et des modèles de dispersion atmosphérique. L'étude suit strictement les exigeantes réglementations nationales, ce qui garantit sa fiabilité et son sérieux.
L'étude Air et Santé relative à la ZAC de la Constance est à la fois conclusive et prescriptive. En plus d'établir un diagnostic précis, l'étude propose également des mesures correctives et préventives pour réduire les risques, notamment en matière d'aménagement, de gestion de la qualité de l’air ambiant des bâtiments et de suivi. Elle constitue ainsi une référence sérieuse pour orienter les décisions liées au projet, tout en garantissant la protection de la santé des populations.
Les technologies évoluent, l’écoquartier arrivera à son terme dans 15 ou 20 ans... Qui peut douter que d’ici là l’évolution des savoirs aura profondément modifié les caractéristiques de la pollution urbaine et aura fait totalement disparaître les moteurs thermiques cause principale de pollution autoroutière.
Il convient enfin de mentionner l’une des caractéristiques du projet avec son grand talus paysager et ses futures micro forêts urbaines (Miyawaki) isolant le quartier de l’autoroute, du bruit et de la pollution dans l’esprit des innovations mises en place à Paris, Genève ou Singapour, ainsi que la protection totale des massifs boisés existants sur le périmètre, la présence au coeur du futur quartier d’un parc urbain, poumon vert de plusieurs dizaines d’hectares, ainsi que les prises en compte bioclimatiques des circulations de l’air entre les bâtiments, de l’implantation de certains arbres, de la lutte contre l’imperméabilisation des sols et contre les îlots de chaleur urbains…

Existe-t-il une contradiction entre SCOT métropolitain et Schéma d’urbanisme ?
Quelle prise en compte des problématiques liées aux dessertes et mobilités durables ?
Le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) établit des orientations et des préconisations tendant à la densification urbaine pour préserver les sols de l’artificialisation.
C’est l’esprit général du projet de La Constance depuis son origine.
Cependant, les calendriers de l’opération et du document métropolitain ne coîncident pas. Par ailleurs, la non-rétroactivite d’application du SCOT ne concerne pas la densité de logement à l’hectare sur le projet de La Constance, densité souvent trouvée trop forte par les mêmes opposants qui réclament de la densité pour limiter l’artificialisation des sols !…
Le projet de la ZAC de la Constance répond aux enjeux de la mobilité durable pour limiter l’usage de la voiture individuelle et encourager les modes actifs. Cette thématique a largement été détaillée dans le dossier mis à l’enquête publique dans le cadre de l’autorisation environnementale .
Mobilité piétonne : Le projet de la ZAC inclut un réseau piéton très développé , permettant une desserte optimale et directe au sein du quartier. De plus, des cheminements dédiés et apaié s sont prévus, notamment via une passerelle modes doux enjambant le parc central ou des venelles qui innervent les ilots bâtis.
Circulation à vélo : Un maillage dense d'itinéraires cyclables est intégré dans la conception, favorisant les déplacements à vélo. Chaque voie de circulation du quartier sera équipée d’emprises cyclables sécurisées, conformément aux directives de la loi d'orientation des mobilités (LOM). Le projet s'inscrit dans le schéma directeur cyclable de la ville, reliant ainsi les quartiers voisins et les lieux d'intérêt majeurs à moins de 10-15 minutes de vélo depuis la ZAC.
Les déplacements par transports collectifs ont bien évidement été pris en compte dès l’origine du projet.
Afin de favoriser l’utilisation des transports en commun, le projet propose un axe majeur de de placement, itinéraire de Transport en Commun en Site Propre TCSP qui traversera le quartier et permettra de desservir les deux plateaux urbanisés. Il se raccordera au Nord à la ligne de BHNS via la route de Valcros vers l’avenue Marcel Pagnol. Il se raccordera au Sud du quartier via le chemin des Aubépines vers la RD65 et La Beauvalle.
La Métropole Aix Marseille Provence a été interrogée, en qualité d’autorité organisatrice de transport, afin de préciser la desserte qu’elle entend mettre en oeuvre afin de desservir ce nouveau quartier de la Ville.
Le scénario projeté à terme est compatible avec le projet d’infrastructures de la ZAC.
Avec une ligne nouvelle Jas-de-Bouffan – Constance – Krypton/Plan Campus empruntant la voie réservée TCSP qui traverse la ZAC.
Création d’une ligne BHNS nouvelle circulant sur plateforme ferroviaire entre Aix-gare routière et le Pôle d’Activités d’Aix-en-Provence.
Chaque parcelle de la ZAC est ainsi située à moins de 400 m maximum d’un arrêt de cette ligne soit moins de 6 minutes de marche maximum ce qui est totalement efficient (et non pas 650 m comme avancé par certains opposants).
Un scénario alternatif de court terme, souhaité par la ville d’Aix, les acteurs économiques et culturels, a également été étudie par la Métropole. Il consiste én la mise en oeuvre d’une desserte en terminus sur la voie TCSP de la ZAC. Avec cette option, un terminus serait à aménager au sein du projet. Cette desserte serait mise en oeuvre à partir d’une ligne urbaine existante pour correspondre à un premier phasage de l’opération, en accompagnement de la réalisation de la ZAC et de l’arrivée de ses habitants.
Le projet prévoit également d’encourager des solutions alternatives comme le covoiturage et l’auto-partage, avec des stations et des places de parking réservées pour les véhicules partagés. Cela permet de limiter l'utilisation de voitures individuelles tout en offrant des options de mobilité flexible aux résidents et visiteurs.

Le quartier de La Constance
est-il enclavé ?
Comme Encagnane, ou le centre d’Aix, le futur quartier de La Constance est bordé par le passage de deux autoroutes traversant la ville. Pour autant, dès l’origine du projet, l’accroche de La Constance au reste de la ville et au réseau viaire de l’agglomération a été une priorité des urbanistes.
Les voies d’accès de la ZAC sont raccordées sur le réseau routier existant en plusieurs points d’accès qui relient le plateau aux principaux axes routiers et facilitent la circulation des pietons, cyclistes, véhicules légers et transports en commun.
La porte de Valcros > Elle constitue l’entrée nord de la ZAC. On y accède soit par le franchissement de l’A8 depuis le boulevard du Coq d’Argent soit par la future route de la Thumine. L’ouvrage de franchissement de l’A8 existant sera double dans le cadre de l’aménagement de la ZAC, afin de réaliser une voie pour le transport collectif en site propre et d’intégrer les modes doux.
La route de La Thumine > Elle constitue l’entrée Ouest de la ZAC de la Constance. C’est une infrastructure nouvelle programmée dans le cadre de la ZAC. Elle reliera la Porte de Valcros à la route de Galice (RD64) dans le secteur de l’échangeur de l’autoroute A8/Crédit Agricole.
La porte des Aubépines > Elle constitue une des entrées depuis le Nord-Est a la ZAC de la Constance en lien avec le centre-ville à partir de la Fondation Vasarely. Le profil existant sera é largi, sous l’A8, afin d’intégrer les circulations cycles et piétons.
La porte de L’Ensoleillée > Cette voirie a déjà été requalifiée en anticipation de la ZAC. C’est l’accès sud pour les véhicules en connexion avec l’axe Ouest-Sud Ouest, l’Avenue du Camp de Manthe, l’Avenue du Club Hippique, la D9 et l’A51 par le nouveau pont Colonel Beltrame.
La porte des Aubépines sud > C’est l’accès Sud existant vers la RD65 et La Beauvalle réservé au transport collectif en site propre et aux modes doux.
L’analyse de l’impact circulatoire de la ZAC de la Constance demandée par M. le Sous-Préfet des Bouches-du-Rhône dans le cadre de l’instruction du dossier d’autorisation environnementale, modélisé, prévoit et quantifie les conséquences de l'augmentation de la population, des emplois sur les infrastructures de mobilité .
Il en ressort que le projet aura un impact limité : les trafics générés se dilueront rapidement à mesure que l’on s’éloignera de la ZAC et que l’on se rapprochera des points durs de congestion.
La création de la voie nouvelle de la Thumine, mais aussi déjà les ponts Beltrame et de La Guiramande, permettent aussi de contenir ou repartir une partie des flux générés qui autrement auraient irrigué le réseau proche.
L’avantage de la ZAC de La Constance est que les flux générés se trouvent en aval ou à contre-flux des difficultés rencontrées sur la RN296 et de l’A51 (dans le sens nord>sud le matin, et sud>nord le soir).
D’autre part, à horizon 2030, la bretelle autoroutière entre l'A8 et l'A51 ramenera le trafic de transit sur le réseau autoroutier et allègera d’autant le trafic urbain.


L’opération de la Constance commencera-t-elle par la destruction d’un bois de 450 m² permise par une autorisation
de défrichement ?
Non, il s’agit d’une lecture approximative de l’autorisation réglementaire de défrichement demandée par l’aménageur pour un futur passage de réseau ou création d’un escalier de liaison menant au stade Reynier.
L’autorisation accordée à l’aménageur est valable pour cinq ans, elle envisage une surface qui ne sera pas forcément impactée dans sa globalité et qui ne comporte pas d’arbres mais plutôt quelques buissons entre l’oliveraie de la propriété Bellevue et le stade Reynier.
Il s’agit donc d’une présentation anxiogène d’une décision administrative de pure anticipation.
L’opération de la Constance a-t-elle été marquée par un défaut de dialogue entre municipalité, aménageur et associations ?
Elle a au contraire été marquée dès son origine par un souci constant de dialogue avec les riverains et le CIQ de la Constance, puis par trois années entières de concertation, de phases de co-construction jusqu’au concours international, la prise en compte d’un certain nombre de demandes et d’attentes exprimées, des réunions publiques, puis par deux enquêtes publiques, de nombreuses réunions thématiques au fil des années tenues sur l’ensemble des sujets de préoccupation, de nombreuses recensions presse et présentations publiques en divers points de la ville d’Aix.
Des dizaines d’articles de presse généraliste et thématique, des supports d’information, un site internet dédié, les réseaux sociaux ont également émaillé ou illustré l’évolution du projet et informé de son évolution.
Le nouveau stade Reynier de la Constance a-t-il un impact sur le paysage cézannien ?
Le Stade Reynier a répondu à un premier engagement public d’urgence pris par la ville et visant à permettre au club populaire du Jas de Bouffan ASNA-Nord, fort de centaines d’adhérents, de pouvoir évoluer et se développer dans les meilleures conditions en permettant de favoriser notamment le football féminin. Il a été conçu par l’architecte aixois Stéphane Fernandez, professeur à l’Ecole d’architecture, distingué par de très nombreux prix français et internationaux pour ses projets d’architecture silencieuse respectueuse des paysages. Le stade est minimaliste, il a préservé les alignements d’arbres existants, a fait également l’objet d’un contrôle et de préconisations sur son insertion par Denis Coutagne, au titre de son suivi des paysages et cônes de vue cézanniens.
Les préconisations d’implantation des vestiaires et parkings exprimées par le référent cezannien du projet ont été prises en compte et ont conduit à des corrections du projet d’origine.


Le projet de la Constance tient-il compte des dérèglements climatiques et des récentes prises de conscience environnementales ?
Porté par le cabinet Christian Devillers particulièrement sensible à ces enjeux (ombrages, espaces désimperméabilisés, jardins intérieurs et piétonnisation de coeurs d’î lots sans bitume, talus paysagers etc), le projet d’aménagement de la Constance a récemment fait l’objet d’une relecture bioclimatique.
Souhaitée par le maire d’Aix-en-Provence et confiée à l’architecte suisse Philippe Rahm, connu pour sa sensibilite particulière sur ces questions, le projet doit apporter des réponses complémentaires tenant compte du réchauffement climatique. Philippe Rahm a ainsi conseillé de légers déplacements des bâtiments permettant de meilleures circulations de l’air et du vent permettant un rafraîchissement d’été des coeurs d’î lots, des trames vertes prenant en compte certaines essences végétales produisant de l’ombre plus fraîche, des espaces de pergolas et de réinterpre tation des anciennes grottes de fraîcheur, ainsi que des sols clairs à l’albédo fort (part d'énergie solaire réfléchie par un corps et non absorbée par lui comme dans une surface sombre) etc.
Le projet de La Constance est un projet d’aujourd’hui, tenant compte des enjeux urbains de demain, innovant, faisant une grande place au végétal et s’inscrivant dans la labellisation exigeante du « Quartier Durable Méditerranéen » (QDM – Envirobat)
Le CPAUPE de la ZAC de la Constance
est-il exigeant ?
Le CPAUPE (Cahier de Prescriptions Architecturales, Urbaines, Paysagères et Environnementales) constitue un document fondamental pour encadrer les projets de construction au sein de la ZAC de la Constance. Il vise à garantir la qualité architecturale, l’harmonie urbaine, ainsi qu’un aménagement paysager et environnemental exemplaire.
Dans la continuité des orientations fixées par le Maire d’Aix-en-Provence, le CPAUPE établit assurant une identité architecturale forte, cohérente avec le caractère aixois, tout en intégrant des exigences élevées en matière de développement durable.
Un accent particulier a été mis sur les similitudes avec l’urbanisme du centre ancien d’Aix , centre historique, Cours Mirabeau et Quartier Mazarin, gages d’élégance, de qualité de construction et de cadre de vie réinterprétés dans un projet urbain contemporain.
La piétonnisation de l’essentiel du tissu urbain plaçant la voiture en périphérie des îlots habités ou sous terre, la lutte contre les îlots de chaleur, enjeu majeur pour l’adaptation du quartier aux effets du changement climatique, la création d’un grand parc central, la préservation de la ripisylve traversant le plateau constituent des marqueurs de La Constance.
Le projet de La Constance porte t-il atteinte
à la mémoire de Paul Cezanne ?
Bien au contraire, il a été conçu depuis son origine dans la connaissance et le respect du Père de l’Art moderne.
Connaissance d’abord par l’engagement d’études patrimoniales, picturales et artistiques qui n’existaient pas auparavant. L’Etude patrimoniale menée en lien avec le Conservateur en chef du Patrimoine, Michel-Edouard Bellet, puis l’Etude Coutagne qui fait date dans la connaissance de l’oeuvre de Paul Cezanne à partir du plateau de La Constance et qui a servi de fil rouge au cahier des charges du Concours international d’urbanisme.
Il s’agissait là d’une première en France, l’art et l’approche culturelle conditionnant l’aménagement
Les cônes de vues pris en compte, la préservation intégrale du bâti cezannien, les bastides qu’il a peintes, mais même les vues de bâtisses aperçues sur aquarelles ont entraîné leur préservation demandée par la ville.
Mais au-delà , il y a la prise en compte globale. A l’origine, des propriétés privées sur l’ensemble du plateau et l’inaccessibilité qui en découlait pour l’ensemble des sites et paysages cezanniens. Ils sont aujourd’hui connus et arpentés grâce au projet urbain et ils seront demain magnifiés, visités connus, grâce à la volonté pédagogique, touristique et culturelle de la ville d’Aix : le projet c’est des arrêts pour les cars de toursites depuis certains cônes de vues, de la réalite augmentée mettant l’oeuvre à la portée de tous, des parcours cezanniens identifiés et demain aménagés, des ouvertures sur le grand paysage, la possibilité demain de faire découvrir le site emblématique de la Bastide Bellevue et de son Pigeonnier peint par Cezanne etc.

Le plateau de La Constance a fait l’objet de spéculation foncière et a été acheté
par des grands promoteurs ?
C’est une connaissance approximative du sujet qui fait dire cela. Zone à aménager essentielle identifiée par la ville dès 1996, le plateau a fait l’objet dans les années qui ont suivi d’ acquisitions foncières publiques ou semi publiques très importantes.
Aujourd’hui les grands propriétaires fonciers de La Constance sont la ville d’Aix, les bailleurs sociaux SACOGIVA, LOGIREM et ERILIA.
Bien sûr, des transactions entre privés ont aussi eu lieu et le prix du foncier aixois a contraint les acteurs publics au cours des dernières années à ralentir leurs acquisitions. Mais il est totalement faux de dire que des promoteurs possèdent l’intégralité de La Constance. Et par ailleurs, les propriétaires privés et promoteurs sont divers avec une prédominance d’acteurs locaux de l’immobilier, plus réceptifs par nature aux attentes de la collectivité.
Leurs projets seront contrôlés et amendés par l’Urbaniste en chef du projet suivant les préconisation du CPAUPE.
La part de La Constance maîtrisée par la collectivité et les bailleurs sociaux représente environ 70 % de la ZAC, contre moins de 30 % aux acteurs privés !
