FORMES URBAINES
CHOIX DU JURY
CONCOURS INTERNATIONAL D’URBANISME
ZAC DE LA CONSTANCE – AIX EN PROVENCE
Le Jury présidé par le Maire d’Aix-en-Provence et visant à choisir un projet urbain pour le quartier de La Constance, situé aux portes du centre-ville et au sud du Jas de Bouffan a eu lieu le 25 novembre 2016. L’enjeu du projet est essentiel pour Aix, en termes de création de logements et d’emplois, sur une superficie d’une centaine d’hectares, avec une capacité dans le périmètre de l’opération de l’ordre de 3600 logements et 75 000m² d’activités tertiaires.
Après une première sélection du Jury en juillet 2016 parmi une douzaine d’agences prestigieuses s’étant présenté à ce concours international d’urbanisme, les agences finalistes étaient au nombre de 4.
- Agence Bruno Fortier (Grand Prix de l’Urbanisme 2002)
- Agence Bernard Reichen et Philippe Robert (Grand Prix de l’Urbanisme 2005)
- Agence Christian Devillers & Associés (Equerre d’Argent 1984 ; Grand Prix de l’Urbanisme 1998)
- Agence Nicolas Michelin – ANMA (Equerre d’Argent 2010 et 2013)
Au terme des débats, le Jury a désigné à la majorité le Projet présenté par Christian Devillers.
L’équipe du lauréat est composée comme suit :
Mandataire : DEVILLERS & Associés, pour architecture, urbanisme et paysage (Paris)
ATELIER FERNANDEZ & SERRES, pour architecture (Aix-en-Provence)
INGEROP Conseil & ingénierie, pour bureau d’études VRD, questions réglementaires environnement et hydraulique (Aix-en-Provence)
REUSSIR L’ESPACE PUBLIC, pour études sociologie et sécurité (Toulouse)
GENGHIS STUDIO – Clotilde Berrou, pour stratégie de préfiguration du quartier et proximité (Marseille)
LES EnR-VIZEA, pour bureau d’études énergie et développement durable (Malakoff)
A l’issue de la procédure de concours, un marché d’études a été passé avec le lauréat comprenant :
- L’élaboration du dossier de réalisation de la ZAC,
- L’élaboration des dossiers réglementaires nécessaires à la mise en compatibilité du PLU avec le projet (modification du PLU qui doit intervenir en avril 2017),
- L’élaboration du Cahier des prescriptions architecturales, paysagères, techniques et environnementales,
- La réalisation d’un Avant-Projet des infrastructures VRD,
- La réalisation des études hydrauliques et l’élaboration du dossier d’autorisation Loi sur l’Eau.
Dans un deuxième temps, un marché de prestations de services sera passé uniquement avec l’architecte urbaniste et le paysagiste, et après exécution du marché d’étude et approbation des dossiers de réalisation et de modification du PLU, pour le suivi des projets de construction et d’aménagement (mission d’architecte en chef.).
UNE URBANISATION RAISONNABLE
Loin de toute démesure, la ZAC de La Constance est un projet nécessaire pour répondre aux défis du logement et de l’emploi, mais aussi un projet urbain profondément raisonnable :
- économe en espaces, longuement mûri, étudié et amendé (1996-2014)
- situé au cœur de l’expansion urbaine aixoise vers l’ouest, entre Jas de Bouffan et La Beauvalle, Encagnane et La Pioline, à proximité immédiate des réseaux eau, assainissement etc ; ce qui contribuera à réduire le coût de l’aménagement pour la collectivité
- dont la situation, à proximité d’un très grand nombre d’équipements publics et privés, évitera les constructions inutiles et renforcera l’utilisation des équipements existants
- dont la proximité avec les infrastructures existantes de transports en commun est gage d’efficacité et qui permettra la mutualisation des services aux usagers
- dont le périmètre a été réduit afin de minimiser son impact environnemental (98 hectares aujourd’hui contre plus de 105 à l’origine de la ZAD définie en 1996)
- dont la prise en compte des espaces boisés existants et de la ripisylve de La Thumine est total
- dont le respect des propriétés existantes est quasiment complet (aucune expropriation n’est prévue par l’opération)
- dont les abords des autoroutes seront traités de façon paysagère et pour partie arborés
- dont de vastes espaces centraux (perspectives des cônes de vues vers Ste Victoire et Le Pilon du Roy) seront exemptés de toute construction
- dont la densité de constructibilité de certains îlots permettra de préserver de toute construction les 2/3 de la surface globale de la ZAC !
- dont l’esprit de réalisation est marqué par les principes de l’écoconstruction, des économies d’énergie et des énergies durables (réseau de chaleur urbain au bois)
- qui privilégiera les modes de transports doux
- qui appliquera la mixité sociale dans les constructions, répondant aux différents besoins en logements, logements aidés ou sociaux et résidences étudiantes
- qui accueillera des locaux d’activités, de commerces et de services, afin de créer localement de l’emploi
- qui expérimentera et mettra en synergie les principes de la « ville intelligente » du futur (nouvelles technologies, dootiques, applis, opendata, monitoring, énergétique, etc…)
LES PAYSAGES CÉZANNIENS PRÉSERVÉS
Il est un patrimoine immatériel, tout aussi important que le bâti, et qui a retenu l’attention des urbanistes et des élus lors des phases d’élaboration du projet : la qualité des paysages et la préservation des sites cézanniens .
Car en effet, tout comme le Jas de Bouffan, le plateau de La Constance et de Valcros a été parcouru par Cézanne qui y a parfois posé son chevalet, en direction de Sainte-Victoire ou vers le sud, en direction du Pilon du Roy et du nouveau viaduc de chemin de fer. Outre la perspective vers l’obsédante Sainte-Victoire que Paul Cézanne peint depuis les hauteurs situées à l’ouest de la ville, on retrouve incontestablement dans certains tableaux du Père de l’art moderne, deux propriétés du plateau, les deux plus remarquables en fait : la Bastide Bellevue et son Pigeonnier d’une part, la Bastide Vieille d’autre part . Ces deux bastides sont aussi celles qui ont retenu l’attention des historiens de l’art et experts reconnus de l’architecture régionale, en ce qu’elles rassemblent les caractéristiques de l’architecture du 18ème siècle aixois tel qu’appréhendé notamment dans les ouvrages de référence de Nerte Dautier et René Borricand.
S’il est évidemment impossible (et fou) de vouloir momifier la campagne aixoise et de stériliser à tout jamais des espaces au seul motif que Cézanne les aurait parcourus, il serait aussi dommageable de ne pas tenir compte de cette présence illustre, de ce regard porté autrefois et qui a contribué à l’identité et à l’histoire mêmes du territoire. C’est pourquoi, non seulement les deux sites cézanniens de Bellevue et Bastide Vieille ont été intégralement préservés par le projet, mais de surcroît l’opération s’est attachée à sauvegarder de vastes perspectives visuelles « cézanniennes », sortes d’open fields garants pour l’avenir d’une vraie qualité de vie des riverains et de la possibilité d’y faire naître des parcours pédagogiques dédiés à la mémoire du peintre et à la compréhension de son œuvre.
Bastide BELLEVUE
Fort niveau d’intérêt patrimonial. 18ème siècle. Colombier, puits, portail, fontaine, ferme, cave voutée en pierre, pierre de moulinage.
Située en position dominante du plateau de Valcros, la Bastide a été construite au 18ème siècle. Récemment rénové et étendu, le bâti s’articule autour d’un patio et dispose de plusieurs dépendances dont le fameux pigeonnier peint par Paul Cézanne. Les abords des constructions sont traités en larges terrasses dallées en pierre, aménagées avec fontaines, puits (dont un ancien puits-noria) et petits espaces verts bordés de murets.Ses perspectives et ses vues sont bien dégagées vers l’ouest et le sud-ouest, ainsi qu’à l’est vers Sainte-Victoire. De grands arbres (pins et cèdres) protègent des regards la propriété.
La propriété de Bellevue est acquise en 1886 par Rose Cézanne-Conil, soeur cadette de Paul Cézanne.
Sur la propriété de Bellevue, Paul Cézanne a peint huit tableaux, à l’huile et à l’aquarelle, entre 1880 et 1890, dont Le Pigeonnier de Bellevue, 1894-1896, Cleveland Museum of art. Quelques années auparavant, il avait écrit à son ami Emile Zola : « En passant par le chemin de fer près de la campagne d’Alexis, un motif étourdissant se développe du côté du Levant : Sainte-Victoire et ses rochers qui dominent Beaurecueil». Cézanne va peindre alors à de nombreuses reprises depuis les reliefs du plateau de La Constance les perspectives qui s’ouvrent vers Sainte-Victoire ou la Chaîne de l’Etoile. En 1889, Renoir rejoint Cézanne à Bellevue. Les deux artistes peignent côte à côte, la Sainte-Victoire et la bastide qui les abrite dont la notoriété auprès des amateurs d’art est aujourd’hui internationale.
«Sur les tableaux, un bosquet d’arbres se trouve en contrebas de la maison avec des champs au premier plan. Les photos de Rewald dans les années 1930 permettent une meilleure vision des bâtiments car ce bosquet n’existe presque plus. Aujourd’hui, outre le remaniement profond de la maison, la pinède a envahi tout le flanc ouest de la colline. En suivant le chemin rural qui permettait aux paysans de circuler à travers champs et que l’on voit sur les précédents tableaux, Cézanne arrivait à la maison Bellevue par le nord. D’anciennes écuries accolées à la façade septentrionale de la maison, un complexe d’escaliers et de terrasses à droite, sur un fond de pinède, composent le tableau du Musée d’art et d’histoire de Genève. Négligeant les façades principales, le peintre retient l’imbrication des volumes et de plans à l’arrière du bâtiment. La complication formelle du sujet lui donne l’occasion d’une composition particulièrement dynamique, à la limite de l’instabilité. Outre l’inclinaison des rampes d’accès, des murets de pierre, les volumes des bâtiments ont des arrêtes légèrement obliques. Le choix du cadrage a su naturellement équilibrer les très nombreux éléments du motif et les forces en présence. Les ouvertures, fenêtres, fentes sur les murs, scandent la composition de points d’ombre stabilisateurs. Paradoxalement, les arbres se géométrisent, semblent définir , par rapport aux architectures, les vraies verticales. La photo de Rewald, prise légèrement plus en hauteur, montre la fidélité au motif de la part du peintre et, en même temps, sa capacité à transcender un sujet. Le pittoresque de la charette sur la photographie est absent sur le tableau. Nulle présence humaine. Au lieu de choisir l’axe principal d’accès au domaine, préférant rester à l’abri des regards indiscrets, Cézanne privilégie des vues du sud, autour du motif principal du pigeonnier. A la base cylindrique parfaite, cet élément de l’architecture provençale allie la simplification de la forme aux effets colorés de l’ocre très clair du mur, à celui plus soutenu de la double toiture et aux carreaux de faïence qui le ceinturent à mi-hauteur. Il est une forme à la fois synthétique et sophistiquée qui se projette en avant. Dès la photographie prise par Loran dans les années 1920, un corps de bâtiment est venu se coller au pigeonnier, modifiant ainsi notablement la perspective cézannienne.»
Bruno Ely
La Bastide Bellevue a connu au cours des deux siècles de son existence bien des recompositions et plusieurs ajouts de bâtis. Elle a néanmoins conservé son harmonie et plusieurs de ses éléments d’origine. Fortement dégradée au cours des dernières décennies après avoir été squattée dix années durant, Bellevue a été rachetée en 1995 et entièrement restaurée. Le bâtiment principal, la maison de gardien et le pigeonnier ont de ce fait retrouvé leur beauté passée. Des aménagements autour des bâtiments ont renforcé la mise en valeur de l’ensemble.
Bastide VIEILLE (Bastide Barlatier – Borricand)
Fort niveau d’intérêt patrimonial. 18ème siècle. Bassin, mur de soutènement, fontaine, canal, puits, réservoir, écuries.
La Bastide Barlatier devenue Bastide Vieille, date sans doute de la fin du 16ème siècle et depuis quatre siècles son unité foncière a été conservée. La bâti tel qu’il existe aujourd’hui, récemment labellisé par la Fondation du Patrimoine date du 18ème siècle. La Bastide est de belle qualité architecturale et caractéristique des proportions et de l’ordonnancement des bastides du 18ème en Pays d’Aix.
En 1605, Suffren Rolland, ménager aixois, achète au Camp de Manthe, une bastide et son tènement de terres d’une superficie de 9 hectares au prix de 1770 livres. En 1750, Jean-Baptiste Rolland, arrière petit-fils du précédent, bourgeois de la Ville d’Aix, vend à Melchior Isnard, la bastide et son tènement de terres de plus de 10 hectares. Au cours du 19ème siècle, la bastide et ses terres passeront entre plusieurs mains, dont celles de la famille Barlatier, avant d’être achetés aux héritiers Barlatier, le 12 septembre 1857, en présence de Maître Brémond, notaire à Aix, par Jules Beinet, Greffier en chef du Tribunal d’Aix-en-Provence et ancêtre des actuels propriétaires. Après l’expropriation d’une partie des terres par la Compagnie de chemin de fer Aix-Rognac, la superficie de la propriété était de 8 hectares, 76 ares pour un prix d’achat de 17 000 Francs. Le domaine était anciennement contigu avant d’être traversé au sud par le chemin de fer. Il est symbolique des paysages d’autrefois de La Constance. «Un domaine rural composé d’un bâtiment de maître, de bâtiments pour l’exploitation de terres labourables plantées de vignes, oliviers, amandiers et autres arbres à fruits, ainsi que de terres incultes agrégées de quelques bois de pins, situés au terroir d’Aix, quartier du Camp de Manthe et quartier Gour de Martelly. Le domaine confronte au levant le nommé Decanis, au couchant M. de Tournadre, au midi le petit chemin des Milles et au nord Léon Audemard» précise le document notarié.
L’intérêt historique de la propriété est renforcé par sa présence avérée sur trois tableaux peints par Cézanne, dont La Montagne Sainte-Victoire au grand pin, 1886-1887, Philips collection, Washington.
«Ce que la photo de Rewald (1930) ne peut plus montrer, perdu dans les frondaisons du premier plan, c’est notamment, la ligne de chemin de fer, traînée oblique qui passe devant la bastide, volumes réguliers, en bas à gauche de la composition (La Montagne Sainte-Victoire au grand pin, Metropolitan Museum). Son axe est démultiplié par les autres chemins, petites routes des Milles, marquant un point de fuite perspectif, bien éloigné des règles de la Renaissance, creusant l’espace du paysage moderne dont Cézanne est en train d’élaborer le modèle». Bruno Ely.
Propriété d’une même famille depuis 1857, la Bastide Vieille a fait l’objet d’une attention constante des générations successives. Les propriétaires actuels ont entrepris d’importants travaux de restauration en s’appuyant sur les métiers de l’art et avec le contrôle et le soutien de la Fondation du Patrimoine et de l’Architecte des Bâtiments de France. Calade, terrasse, bassin, dallages, salons intérieurs ont déjà fait l’objet d’interventions délicates et respectueuses des savoir-faire anciens. Un double label (2011 et 2012) a été accordé à ces titres par la Fondation du Patrimoine, reconnue d’utilité publique pour son action en faveur du patrimoine rural non protégé.
TUNNEL FERROVIAIRE DU RAVIN DU PAS DE GOULE
Fort niveau d’intérêt patrimonial, génie civil. 19ème siècle.
Le plateau de Valcros-La Constance est bordé sur son versant sud par une ligne de chemin de fer. Celle-ci est traversée en tunnel à deux reprises laissant passer la route de Valcros et le Chemin des Aubépines. C’est ici que se situe le court et très étroit tunnel ferroviaire, porte d’entrée vers La Constance, qui a été remarqué comme bâti digne d’intérêt historique et architectural (selon les critères du Thésaurus Mérimée).
La section de ligne Rognac-Aix a été achevée en 1856. Le tunnel du Ravin a été réalisé à cette époque. Plus au nord, la section Aix-Meyrargues, partie de la ligne des Alpes, Marseille-Briançon, a été ouverte en janvier 1870. La liaison Marseille-Briançon elle-même a été achevée en 1884. C’est pour cette ligne qu’a été réalisé, à Aix-en-Provence, le Viaduc de l’Arc (long de 435 mètres), rendu célèbre pour figurer sur plusieurs tableaux de Paul Cézanne, dont certains peints depuis la partie sud du plateau de Valcros, depuis Bellevue ou Le Tubet (Sainte-Victoire 1885 Courtauld Institute of art, Londres, ou Mont Sainte-Victoire au grand pin 1887, The Phillips collection, Washington, et La Montagne Sainte-Victoire, Barnes Fondation, Philadelphie, L’Aqueduc, 1887, Musée des Beaux Arts, Moscou).
« Construit au début des années 1870, le viaduc de chemin de fer, à droite de la composition (La Montagne Sainte-Victoire vue de Bellevue, Metropolitan Museum), avait frappé les esprits aixois par l’ampleur du chantier qu’il représentait. Plus encore que le symbole de la modernité triomphante, il peut être lu comme l’équivalent plastique des aqueducs romains de Nicolas Poussin. Mais par-dessus tout, il était là devant les yeux du peintre, contrastant par son horizontalité marquée avec la verticalité du tronc des arbres. Le réseau de routes ou de chemins, des voies de chemin de fer ou des cours d’eau, structurent toujours, de manière plus ou moins visible, les compositions cézanniennes. »
Bruno Ely.
A l’occasion de l’aménagement et de la réalisation du secteur de L’Ensoleillée, la Ville d’Aix a posé comme un acte essentiel la préservation de cet important élément patrimonial du génie civil, contemporain des bouleversements provoqués par l’arrivée du chemin de fer à Aix, en 1856.
LES DOCUMENTS DE TRAVAIL
TRANSPORTS ET CIRCULATION
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SCHEMA DE DESSERTE VIAIRE
ON ACCÈDE AU SITE :
- Au Nord, par les 2 franchissements de l’A8 :
– Pont sur l’A8 au niveau du chemin de Valcros, qui peut être élargi ou doublé pour permettre d’y inscrire des voies de transport en commun en site propre.
– Pont sous l’A8 au niveau du chemin des Aubépines, qui peut être élargi pour permettre l’inscription de voies de transport en commun en site propre.
- Au Sud, par la voie nouvelle en cours de réalisation (qui sera totalement terminée fin 2015) dite de l’Ensoleillée, élément essentiel avec la future liaison RD65.RD9 pour le désenclavement des quartiers Ouest vers les quartiers Sud.
- Le chemin des Aubépines entre le hameau Mantelly et la RD65 est réservé à la desserte locale et comme voie en site propre pour les transports en commun. (liaisons quartiers Sud/ quartiers Ouest)
- Une voie nouvelle Est/Ouest est créée entre les chemins de Valcros et des Aubépines. C’est la voie structurante de l’opération.
- Cette voie nouvelle se prolonge à l’Ouest pour rejoindre l’ échangeur avec l’A8 sur la route de Galice et ainsi accroitre l’accessibilité du quartier.
- Le projet prend en compte le possible échangeur A8/A51, tel qu’il est aujourd’hui arrêté par les services de l’Etat et les sociétés concessionnaires
DES TRANSPORTS EN COMMUN
- La qualité paysagère du site se prête à la mise en œuvre d’itinéraires modes doux Nord/Sud/Est/Ouest de qualité.
- A partir du hameau Martelly, le chemin des Aubépines est réservé aux transports en commun créant ainsi une liaison en site propre des quartiers Ouest vers les quartiers Sud.
- La ligne à haut niveau de service prévue sur le boulevard Marcel Pagnol (quartier Jas de Bouffan), peut facilement être étendue à la desserte du nouveau quartier.
- Dans l’hypothèse de la mise en œuvre d’une desserte type métro sur la ligne Aix-Rognac, un arrêt ferroviaire, au niveau de l’Auberge de jeunesse et de la Fondation Vasarely, est envisageable.
LA PROTECTION DU PATRIMOINE
Aix-en-Provence est l’une des premières villes de France pour le nombre de ses sites et monuments historiques répertoriés, ce qui impose une prise en compte toute particulière du patrimoine pour chaque développement de la Ville. Depuis l’après-guerre, la Ville d’Aix a toujours été dans l’obligation de faire coexister nécessaire extension de l’urbanisation et prise en compte d’un patrimoine architectural et environnemental exceptionnels.
- Le périmètre opérationnel de La Constance-Valcros ne possède aucun monument historique.Il est en revanche à proximité du Château de La Pioline, de la Bastide du Jas de Bouffan ou de la Fondation Vasarely inscrits au titre des monuments historiques.
- Sur le plateau de Valcros, le périmètre opérationnel de La Constance compte deux domaines caractéristiques du 18ème siècle aixois : Bastide Bellevue et Bastide Vieille.
- Sous l’impulsion du Conservateur du Patrimoine, Michel-Edouard Bellet, la Direction des Musées et du Patrimoine culturel de la Ville d’Aix-en-Provence a effectué un inventaire du patrimoine non protégé existant sur le plateau de Valcros, dans le périmètre d’étude de la ZAC de La Constance. Elle y a recensé outre les deux sites majeurs de Bellevue et Bastide Vieille, parfaitement restaurés, un Tunnel ferroviaire remarquable au titre du génie civil, réalisé lors du percement de la voie des Alpes (1850), mais aussi deux bastides du 18ème profondément remaniées par la suite (Val Rose et La Constance). Enfin, elle a mentionné deux bâtisses de la fin du 19ème siècle (Le Tubé et Lou Deven, édifice en partie ruiné).
- Si le plateau ne recèle donc pas un intérêt patrimonial exceptionnel, il est dans les mémoires pour les perspectives et l’inspiration qu’y a trouvées Paul Cézanne, peignant le Pigeonnier de Bellevue, La Bastide Vieille ou Sainte-Victoire. La Ville d’Aix a donc fait en sorte que le projet d’aménagement ait à cœur de valoriser et protéger les éléments de patrimoine existants et détenteurs d’une part de l’identité du site.
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- La Ville d’Aix-en-Provence développe une forte politique de sauvegarde et de valorisation du bâti remarquable sur l’ensemble de la commune, politique renforcée au cours des dernières années.
- Elle pose un regard qualitatif sur les projets d’aménagement, de modification ou d’adaptation du bâti, d’aménagement et d’usage de l’espace public. Attendue depuis des décennies, la mise en œuvre du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du centre-ancien (PSMV) en est l’un des symboles forts les plus récents.
- La conscience de la nécessité de sauvegarde et de valorisation du patrimoine s’est progressivement renforcée partout en France au lendemain de la promulgation de la loi Malraux de 1962, puis de différents autres textes renforçant la protection des monuments, des sites et du patrimoine archéologique.
- Avec les lois de décentralisation de 1983, les collectivités locales sont pleinement associées à cette prise en compte du patrimoine commun de la Nation.
- La Ville d’Aix-en-Provence est attentive à la préservation de la richesse de son patrimoine urbain et rural. Sa société d’économie mixte d’aménagement est innovante dans son partenariat avec la Direction de l’archéologie notamment pour la mise en place d’un dispositif d’archéologie préventive, considéré en France comme exemplaire.
- Le Plan Local d’Urbanisme d’Aix-en-Provence, adopté en 2014, prend particulièrement en compte les problématiques et les enjeux liés au patrimoine dans les futures opérations d’aménagement.
QUELQUES EXEMPLES :
- ZUP – ENCAGNANE : Sauvegarde au cœur du projet urbain de la bastide de La Mareschale, transformation en espace culturel (1974-1976) avec parc public attenant. Sauvegarde et valorisation progressive de la Bastide Corsy, propriété de la famille de Paul Cézanne (1859), des différents éléments de patrimoine et du parc attenant.
- ZAC JAS DE BOUFFAN : Prise en compte par l’urbaniste des spécificités du paysage, du vallonnement du site, au travers du Parc de 5 ha (1978) avec son lac et son théâtre de Verdure ouvert vers la Sainte-Victoire. Sauvegarde de plusieurs bastides et maisons anciennes, La Verdière, Bastide Valcros, Bastide de Pauliny, Jas du Vallon, Grande Bastide, Maison de la Croix rouge mais aussi tout particulièrement la Maison de maître de Saint-Mitre (1875) et son parc avec serres et vieux lavoir acquis par la Ville en 1978, La Campagne Roure, valorisée en 2003 comme annexe du Conservatoire, La bâtisse de la Mairie annexe, la Bastide des 2 Ormes annexe de la Cité du Livre ou encore la belle bastide dite Château de l’Horloge récemment restaurée et transformée en maison de quartier.
- ZAC DE SEXTIUS-MIRABEAU-EUROPE : Préservation et réhabilitation de l’usine d’allumettes témoin de l’architecture industrielle du 19ème siècle, transformée en 1987-1989 en Cité du Livre. Sauvegarde et valorisation du Logis du Bras d’Or (1695), maison de Darius Milhaud, préservée d’une destruction programmée et transformée en 2008 en Centre culturel Arcade.
- La SPLA PAYS D’AIX TERRITOIRES (Groupe SEMEPA) est partenaire de la Direction de l’Archéologie de la Ville d’Aix à laquelle elle fait appel pour la majeure partie de ses opérations d’aménagement dans le cadre de l’archéologie préventive. Elle est mécène en 2014 de l’exposition AIX ANTIQUE organisée par la Direction de l’Archéologie et le Musée Granet qui présente jusqu’en mai 2015 les trésors antiques découverts à Aix, au cours des dernières décennies, à la faveur de tous les grands chantiers urbains.
LE PATRIMOINE VÉGÉTAL
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INSPIRATIONS / SPÉCIFICITÉS AIXOISES ET COULEURS AIXOISES